DE NOMBREUSES SOLUTIONS POUR POURSUIVRE SA SCOLARITE

Céline Dufranc

4min

Poursuivre sa scolarité

Votre enfant, hospitalisé, ne pourra pas toujours suivre ses cours en présentiel. Rassurez-vous, en plus de l’école à la maison ou à domicile, il existe de nombreuses solutions digitales ou connectées pour garder le contact avec ses amis et poursuivre sa vie d’élève.

RESTER EN CONTACT AVEC SES CAMARADES GRACE AUX RESAUX SOCIAUX

Quand Ruben, 18 ans, a appris qu’il allait être hospitalisé à Lyon pour soigner son lymphome, il a tout fait pour rester en contact avec ses camarades et ne pas décrocher scolairement. « J’utilisais principalement Snapchat, un réseau social de discussion grâce auquel on peut envoyer photos et vidéos pour discuter, ce qui me permettait de voir les personnes auxquelles je parlais. J’utilise aussi beaucoup Instagram pour voir ce qu’il se passe dans le monde, et suivre mes amis. Lors de mes absences, les professeurs et camarades m’envoyaient par mail les cours, exercices, synthèses, contrôles… Entre deux cures de chimiothérapie, je pouvais retourner suivre mes cours en présentiel et voir mes amis, enfin, quand je n’étais pas en aplasie », explique le jeune homme, étudiant en BTS NDRC (Négociation et Digitalisation de la Relation Client).

UN ROBOT POUR POURSUIVRE SA SCOLARITE

De son côté, Nina, 15 ans, soignée pour un lymphome de Hodgkin depuis avril 2020, vient de faire sa rentrée en terminale. Malgré de fréquents séjours à l’hôpital pour ses traitements, elle a pu réviser chez elle et à l'hôpital, et passer son bac français grâce à Awabot, le robot lycéen ! Cette solution originale, proposée uniquement par la Région Auvergne-Rhône-Alpes pour le moment, consiste à envoyer un drôle de robot en cours à la place des jeunes hospitalisés ou obligés de rester à la maison pour se soigner. Ce dernier, qui se pilote à distance grâce à une application installée sur un ordinateur, permet à l’élève de se déplacer au sein de l’établissement, comme s'il y était !  Accompagné d’un élève référent, généralement un camarade formé par le corps enseignant, la jeune fille a pu participer aux cours et à la vie scolaire de son établissement. « Et même rire en direct avec sa classe depuis sa chambre à travers l’écran de son ordinateur », ajoute Hélène, sa maman, « ce qui fait beaucoup de bien à son moral ».

UN CARTABLE CONNECTE POUR SUIVRE EN CLASSE

Comme Nina, 11 000 enfants connaissent chaque année en France une hospitalisation de plusieurs mois qui les éloigne de l'école. Pour Abdel Aïssou, président de l'association Le Collectif, fondée avec le chanteur Marc Lavoine et l'ancien footballeur Raymond Domenec, « rester en contact avec sa classe est un premier pas vers la guérison". Pour faire en sorte que la maladie n’isole pas les enfants, il y a six ans, Le Collectif a donc imaginé une solution innovante, le cartable numérique3. Cette petite valise, équipée d'une webcam et d'une tablette, permet aux élèves de suivre les cours à distance, du CP à la terminale, gratuitement « et de rester un élève comme un autre. Car sa place au sein de SA classe doit être préservée jusqu’à son retour physique ». Concrètement, l’élève participe au cours depuis son lit d’hôpital ou chez lui en direct via une tablette. Ainsi le lien est conservé avec la classe, les camarades et les enseignants. S’il le souhaite, l’élève peut être filmé. Et grâce aux caméras installées dans sa classe, il voit l’enseignant, le tableau et les copains.



Après l’effort, le réconfort !
S’il n’est pas possible d’aller au tableau ou en récréation, il existe de nombreux moyens de faire une pause. Aujourd'hui, nombreux sont les hôpitaux qui proposent le Wi-Fi gratuitement, ce qui permet de rester en contact avec ses amis par e-mail ou rester à jour sur les réseaux sociaux, -si les parents sont d’accord. Grâce à l’accès à des sites comme Netflix ou Hulu, il est possible de choisir une nouvelle série télé et la regarder du début… à la fin ! A condition de ne pas en abuser, les écrans peuvent être de véritables planches de salut pour maintenir les liens. Avec Zoom par exemple, participer à un goûter, un diner ou un apéro est désormais possible ! Idéal pour que nos jeunes patients se sentent moins isolés.

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