Aidants : quelques conseils pour gérer la fatigue

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À quand remonte la dernière fois où vous avez passé une bonne nuit de sommeil ? À quand remonte la dernière fois où vous avez pris du temps pour vous ? Quid de votre santé ?

Prendre soin d’un enfant atteint d’un cancer est très exigeant. Généralement, on n’a pas suffisamment de temps pour se détendre, souffler et/ou profiter d’un sommeil régénérant. Et les conséquences sont nombreuses : dépression, anxiété, insomnie, douleurs chroniques en raison de blessures ou d'inflammations et/ou maladies chroniques.

Peut-être souffrez-vous de la fatigue des aidants ?

Qu’est-ce que la fatigue des aidants ?

La fatigue correspond à une immense sensation d’épuisement. Si vous êtes fatigué, vous avez probablement peu d’énergie pour accomplir vos tâches habituelles, même si vous dormez suffisamment. Vous vous sentez mou en permanence, faible, éreinté, lent ou lourd. De plus, vous ressentez peut-être de la tristesse, une certaine irritabilité et de la frustration. Cette fatigue peut avoir un impact sur votre qualité de vie, votre humeur, vos relations et vos performances.

Que faire en cas de fatigue ?

Voici quelques conseils issus du site Internet helpforcancercaregivers.org. Nous en avons ajouté quelques-uns inspirés d’expériences personnelles :

  • Essayez de dormir suffisamment.
  • Afin de pouvoir faire des pauses, demandez à quelqu’un de vous donner un coup de main avec les tâches ménagères et celles liées à votre rôle de soignant. Le fait que vous ayez besoin d’aide ne fait pas de vous un mauvais soignant. Cela signifie simplement que vous ne pouvez pas tout faire tout seul. Personne ne peut tout faire seul.
  • Ne faites pas de sieste de plus de 30 à 45 minutes en fin de matinée ou début d’après-midi.
  • Restez actif tout au long de la journée. Faites de l’exercice au moins 15 minutes par jour.
  • Essayez de ne pas vous surcharger.
  • Prévoyez du temps pour faire des activités qui vous plaisent. Autorisez-vous à faire des pauses. Sortez de chez vous. Rendez visite à des amis. Faites-vous faire un massage. Prenez un long bain.
  • Levez-vous 15 minutes plus tôt et utilisez ce temps pour vous. Installez-vous confortablement avec un café ou un thé et profitez de ce moment. Tenez un journal intime pour exprimer vos difficultés et vos sentiments. Méditez, priez, faites des étirements... En somme, faites tout ce que vous avez envie de faire.
  • Mangez bien. Prenez des collations équilibrées, comme un bol de fruits, des légumes ou du fromage. Évitez les aliments frits ou trop gras, en particulier avant d’aller vous coucher.
  • Buvez de l’eau ou des boissons sans caféine pour rester bien hydraté.
  • Évitez la caféine après 15h (café, coca, thé noir ou chocolat).
  • Testez des exercices de relaxation ou la méditation.
  • Prenez soin de vous.  N’annulez pas vos propres rendez-vous chez le médecin sous prétexte que vous êtes trop occupé. Faites de l’activité physique, mangez bien et ne rognez pas sur votre temps de sommeil.
  • Informez-vous à votre travail sur les congés auxquels vous avez droit pour raisons familiales. Ces congés pourraient vous décharger d’un lourd fardeau en vous accordant plus de temps libre dans la journée.
  • Rejoignez un groupe de soutien. Ces groupes permettent d'obtenir des conseils et de se rassurer au sein d'un environnement sûr.
  • Parlez aux autres de votre fatigue.

Quand dois-je parler à mon médecin de ma fatigue ?

Consultez votre médecin si vous :

  • Êtes incapable de sortir du lit pendant 24 heures.
  • Avez des difficultés à vous concentrer lorsque vous parlez, lisez, regardez la télévision, etc.
  • Êtes incapable de mener à bien vos activités quotidiennes habituelles.
  • Avez par moments très froid ou si, au contraire, vous avez des bouffées de chaleur et transpirez beaucoup.
  • Avez de la fièvre (+ de 38,3 °C) ou une température de plus de 38 °C pendant plus d’une heure.
  • Êtes à bout de souffle.

Signalez aussi à votre médecin :

  • Quand la fatigue s’est fait sentir pour la première fois
  • Si elle a empiré
  • Ce qui aide ou aggrave la situation
  • L’impact de cette fatigue sur vos activités

Il y a toujours des moyens d’obtenir de l’aide, de trouver du temps et de redéfinir vos priorités afin d’être plus heureux, et ainsi de mieux jouer votre rôle de soignant. Voyez ces conseils comme un extincteur de fatigue... vous éviterez ainsi le burn-out.

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